Rencontre. Le van #moiélecteur était ce vendredi à Grenoble. Il y a rencontré Herrick Mouafo, un enseignant-chercheur en sociologie des conflits. Une discipline que ce – presque – doctorant met au service des jeunes d’Echirolles. Il vient d’animer avec eux un atelier sur l’importance du vote.

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Il arrive dans le parc de la mairie de Grenoble avec un béret sur la tête, un livre d’Azouz Begag dans la main : le Gone du Chaâba, roman autobiographique de l’écrivain et ancien ministre délégué à l’égalité des chances. « Je lis beaucoup dans les transports. Celui-ci, je l’aime particulièrement car Begag y démontre que l’on peut devenir ce que l’on veut », nous explique ce vendredi matin Herrick Mouafo, en montant dans notre van.

Dans dix jours, le tout juste quadragénaire passera sur le campus voisin où il est enseignant-chercheur en sociologie des conflits sa thèse sur les politiques d’éducation. Né à Yaoundé, au Cameroun, Herrick Mouafo est arrivé en France, à Grenoble en août 2012. Un mois plus tard, Kevin et Sofiane étaient lynchés à mort dans le parc d’Echirolles, banlieue voisine de Grenoble. « J’arrivais dans le pays, je ne connaissais personne mais je me suis dit qu’il fallait que je m’engage, comme citoyen et comme chercheur », se rappelle-t-il. « En toute modestie », répète ce sportif qui ne compte pourtant pas ses heures à faire du bénévolat, il anime des ateliers de « libération de la parole », ou comment « à partir de choses qu’ils ont vécu, les jeunes peuvent faire face à leur colère légitime. Il s’agit de leur faire utiliser les mots plutôt que les armes ». Pour préparer la présidentielle, avec la MJC Desnos d’Echirolles, il a travaillé autour du vote et de l’abstention. Les jeunes ont pu s’approprier les programmes des candidats. « A la fin, une bonne vingtaine sont allés s’inscrire sur les listes électorales », nous raconte-t-il dans le van face à la caméra.

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