Kenjah est un chercheur indépendant, intellectuel engagé qui travaille entre la Caraïbe et la France. Ses travaux portent, entre autres, sur la colonialité, notamment sur l’influence de la colonialité esclavagiste à Marseille. Il s’inscrit dans la lignée de Aimé Césaire, de Frantz Fanon et d’Edouard Glissant, qu’il appelle par ailleurs ses maitres penseurs. Il est lui-même, comme ces derniers, originaire de la Martinique, aux Antilles; de ces sociétés insulaires d’où émerge la mondialisation au XVIIème siècle, et qui nous permettent de penser autrement l’unité dans la diversité cuturelle. La géographie éclatée des îles ouvre sur une pensée archipélique (Glissant) qui est un réel antidote contre la pensée centripète de l’Etat-nation. Par ailleurs, Kenjah s’attache à forger un vocabulaire conceptuel adapté au partage des luttes décoloniales contemporaines, dans la mesure où leurs enjeux restent encore voilés pour beaucoup et leurs discours « contaminés » par la rhétorique pseudo humaniste de la pensée dominante. Par ailleurs, il a été un des animateurs des échanges de l’Université populaire de la Villeneuve sur le thème « Que reste-t-il du passé colonial ? »