La triste mort de ces étudiants n’émoussera pas les autorités universitaires et politiques à faire recours à la force policière et même militaire pour mater l’expression des étudiants dans l’exercice de leur droit à la différence. En effet, depuis le mois d’octobre de l’année 2012, la liberté de penser et de s’organiser fait face à un retour à l’unanimisme et à l’autoritarisme. Le patron de cette institution universitaire, le Vice-Chancelor, lancé dans une prétention gérontocratique au mandarinat, a informé les étudiants regroupés au sein de leur principal syndicat dénommé, l’University of Buea Students’ Union (UBSU), qu’ils ne sont pas assez murs pour élire leurs représentants. Comme mesure, il impose que le bureau de ce syndicat soit remplacé par un collège d’enseignants dont la présidence sera assurée par lui. Lire la suite