Suite aux attentats contre Charlie Hebdo, nous avons impulsé un cycle de soirée-débats "Pour Comprendre" avec 5 associations de quartier. Après l'Islamophobie et les histoires d'immigration, le débat cette-fois-ci portait sur le phénomène des quartiers en France. Après le 7 janvier, les yeux se sont tournés vers les quartiers populaires comme terrains fertiles pour l'embrigadement: "les ghettos", l'apartheid, des zones prioritaires en termes de sécurité, éducation etc ou encore des "zones sensibles". Mais au-delà des appellations politiques, qu'est-ce que les habitants de ces quartiers ont à dire sur les problèmes, trop souvent définis par d'autres, qu'ils vivent? En préparation de cette rencontre, nous étions 4 femmes à se balader dans le quartier pour en parler avec ceux qu'on croisait. Il en sortait que la plupart des gens était attachés à leur quartier, mais y vivaient aussi une forme d'enfermement, de peur pour leurs enfants, le poids du chômage qui modifie la vie de quartier. Le rapport à l'autre s'avère parfois difficile: quand on est associé à l'immigration c'est la confrontation aux regards hostiles si on sort du quartier; quand on est blanc c'est se sentir en minorité et être entouré par des commerces qui vendent pour une autre clientèle (hallal etc). La soirée était organisée en 3 temps: témoignage d'un jeune de quartier (Joachim de Agir pour la Paix), débats en petits groupes autour du thème de l'enfermement et comment en sortir et des apports théoriques de Said Bouamama. Autour de 150 personnes ont participé. Deux journalistes ont couvert la soirée.

Leurs articles sont joints :
- 1 en pdf du Dauphine Libéré,
- l'autre en ligne http://www.placegrenet.fr/2015/11/29/rencontres-villeneuve-debout-dialoguer-se-prendre-main/70412