Organisé tous les ans par l'UNIPAU ce cours d'été était un espace de rencontres et d'échanges entre des intervenants journalistes, chercheurs, associatifs et un public. Parmi d'autres, l'histoire de l'expansion de religions, les récits qui légitiment la fabrication de murs dans le monde, la transformations des routes migratoires en fonction des changements politiques, la construction des villes et de la fabrication des frontières symboliques, l'enrichissement des grandes industries grâce aux politiques sécuritaires, sont les sujets qui nous ont préoccupés durant cette semaine d'échanges. Ainsi, nous constatons que les frontières sont mobiles, produites en fonction d'enjeux géopolitique et économiques qui s'inscrivent dans des rapports de dominations.

Séréna a présenté une réflexion sur les processus d'altérisation des personnes qui demandent l'asile en France. A travers l'analyse des mots employés pour les désigner et des catégories juridiques qui les assignent à un parcours, l'objectif était de montrer que la fabrique de l'autre permet de justifier des pratiques injustifiables et aboutit à la banalisation de la violence. Cette communication construite à partir du travail collectif mené dans les ateliers radio était accompagnée de l'écoute d'extraits audio de l'émission radio "La voix qui crie dans le désert". Suscitant de nombreuses questions et remarques, le propos a aussi été l'objet d'un article dans le journal local qui vous pouvez lire ici.